
Cependant, l’oncle s’arroge la fortune familiale et exploite la nouvelle misère de Milarépa, sa mère et sa jeune soeur, quasiment réduits en esclavage. Humiliée et désespérée, la mère projette de venger cette injustice en instrumentalisant son fils dévoué.
Après avoir vendu son dernier champ, elle envoie Milarépa en apprentissage auprès du maître Yongten Trogyal afin qu’il l’initie à la magie noire. Aidé par les démons, il invoque un sortilège et détruit une partie du village, tuant une trentaine de personnes.
Immédiatement, une foule en colère le poursuit. Pour échapper à une mort certaine, Milarépa trouve refuge auprès d’un vieux moine bouddhiste.
Alors que la vengeance a rempli sa mère de joie, le sang sur les mains de Milarépa ne lui laisse plus de paix. C’est à ce moment qu’il reçoit le conseil qui changera le cours de sa vie :
Les ennemis naissent de ton esprit;
Pour les vaincre, cesse les actions négatives,
Cultive les actions positives, et
Maîtrise ton esprit.
Le souvenir de ses victimes le tourmente sans cesse. Accablé de remords malgré la victoire sur ses ennemis, il se lance dans un autre voyage – cette fois à la recherche d’un maître spirituel qui le délivrera de la souffrance et le conduira au bonheur.
Milarépa vécut au XIe siècle au Tibet. Le parcours initiatique de cet homme ordinaire est un itineraire exemplaire où la compassion finit par l’emporter sur la colère. L’histoire de Milarépa est un joyau du patrimoine spirituel mondial, empreint de sagesse millénaire.
Après avoir vendu son dernier champ, elle envoie Milarépa en apprentissage auprès du maître Yongten Trogyal afin qu’il l’initie à la magie noire. Aidé par les démons, il invoque un sortilège et détruit une partie du village, tuant une trentaine de personnes.
Immédiatement, une foule en colère le poursuit. Pour échapper à une mort certaine, Milarépa trouve refuge auprès d’un vieux moine bouddhiste.
Alors que la vengeance a rempli sa mère de joie, le sang sur les mains de Milarépa ne lui laisse plus de paix. C’est à ce moment qu’il reçoit le conseil qui changera le cours de sa vie :
Les ennemis naissent de ton esprit;
Pour les vaincre, cesse les actions négatives,
Cultive les actions positives, et
Maîtrise ton esprit.
Le souvenir de ses victimes le tourmente sans cesse. Accablé de remords malgré la victoire sur ses ennemis, il se lance dans un autre voyage – cette fois à la recherche d’un maître spirituel qui le délivrera de la souffrance et le conduira au bonheur.
Milarépa vécut au XIe siècle au Tibet. Le parcours initiatique de cet homme ordinaire est un itineraire exemplaire où la compassion finit par l’emporter sur la colère. L’histoire de Milarépa est un joyau du patrimoine spirituel mondial, empreint de sagesse millénaire.
à PROPOS DU FILM
Le bonheur
En ces temps de crise où tout est remis en question, une prise de conscience de choix alternatifs s’établit quant à l’avenir. Le bonheur a longtemps été considéré par l’Occident comme une chance, une utopie qu’il fallait savoir apprivoiser et savourer.
Alors que les philosophes grecs y prônaient l’art du savoir vivre, le christianisme le situa au ciel, remis à demain.
Le déclin de la société de consommation se caractérise par le malheur de ne pas avoir su expérimenter le bonheur – du moins collectivement.
Aristote assure que derrière toutes les actions humaines se trouve la recherche du bonheur, cette fin ultime qu’il nomme « souverain bien » et qui consiste dans l’accomplissement harmonieux de soi-même tout au long de la vie.
Et s’il semble évident qu’il existe de multiples conceptions du bonheur, il n’en demeure pas moins que dans un monde interdépendant, Milarépa apporte d’abord une réponse à la violence afin de jeter la base du respect et de l’épanouissement.
Ethique et spiritualité
Dans un monde où l’injustice et les inégalités sont des sujets quotidiens, l’éthique et la spiritualité s’offrent comme alternatives réalistes et efficaces. Comment faut-il comprendre cette perspective ?
Le Dalaï-Lama appelle à « transformer le Monde » et appelle à une révolution spirituelle.
Dans ce sens, Milarépa, homme ordinaire, nous montre que nous avons tous la capacité et la possibilité d’accéder à cette voie. La persévérance et la motivation en sont les clés.
« Il me paraît important de distinguer religion et spiritualité. La religion implique un système
de croyances fondé sur des bases métaphysiques, l’enseignement de dogmes, de rites
ou de prières. La spiritualité, quant à elle, correspond au développement de qualités humaines, telles que l’amour, la compassion, la patience, la tolérance, le pardon ou le sens de la responsabilité.
Transformer son esprit, voilà selon moi en quoi consiste la spiritualité. Or la meilleure façon de le transformer est de l’habituer à penser de manière altruiste.
L’éthique est donc la base d’une spiritualité laïque pour vous tous, qui ne se limite pas au groupe des croyants de telle ou telle religion. Cette évolution correspond à une réorientation éthique de notre attitude puisqu’il s’agit d’apprendre à tenir compte des aspirations d’autrui autant que des nôtres. Il est important de percevoir combien votre propre bonheur est lié à celui des autres. La révolution spirituelle que je préconise ne dépend pas de conditions extérieures liées au progrès matériel ou la technologie. Elle naît de l’intérieur, motivé par le désir profond de se transformer pour devenir un meilleur être humain. »
citation du Dalaï Lama dans : « Mon autobiographie spirituelle ». Recueillie par Sophie Stril-Rever
Le bonheur
En ces temps de crise où tout est remis en question, une prise de conscience de choix alternatifs s’établit quant à l’avenir. Le bonheur a longtemps été considéré par l’Occident comme une chance, une utopie qu’il fallait savoir apprivoiser et savourer.
Alors que les philosophes grecs y prônaient l’art du savoir vivre, le christianisme le situa au ciel, remis à demain.
Le déclin de la société de consommation se caractérise par le malheur de ne pas avoir su expérimenter le bonheur – du moins collectivement.
Aristote assure que derrière toutes les actions humaines se trouve la recherche du bonheur, cette fin ultime qu’il nomme « souverain bien » et qui consiste dans l’accomplissement harmonieux de soi-même tout au long de la vie.
Et s’il semble évident qu’il existe de multiples conceptions du bonheur, il n’en demeure pas moins que dans un monde interdépendant, Milarépa apporte d’abord une réponse à la violence afin de jeter la base du respect et de l’épanouissement.
Ethique et spiritualité
Dans un monde où l’injustice et les inégalités sont des sujets quotidiens, l’éthique et la spiritualité s’offrent comme alternatives réalistes et efficaces. Comment faut-il comprendre cette perspective ?
Le Dalaï-Lama appelle à « transformer le Monde » et appelle à une révolution spirituelle.
Dans ce sens, Milarépa, homme ordinaire, nous montre que nous avons tous la capacité et la possibilité d’accéder à cette voie. La persévérance et la motivation en sont les clés.
« Il me paraît important de distinguer religion et spiritualité. La religion implique un système
de croyances fondé sur des bases métaphysiques, l’enseignement de dogmes, de rites
ou de prières. La spiritualité, quant à elle, correspond au développement de qualités humaines, telles que l’amour, la compassion, la patience, la tolérance, le pardon ou le sens de la responsabilité.
Transformer son esprit, voilà selon moi en quoi consiste la spiritualité. Or la meilleure façon de le transformer est de l’habituer à penser de manière altruiste.
L’éthique est donc la base d’une spiritualité laïque pour vous tous, qui ne se limite pas au groupe des croyants de telle ou telle religion. Cette évolution correspond à une réorientation éthique de notre attitude puisqu’il s’agit d’apprendre à tenir compte des aspirations d’autrui autant que des nôtres. Il est important de percevoir combien votre propre bonheur est lié à celui des autres. La révolution spirituelle que je préconise ne dépend pas de conditions extérieures liées au progrès matériel ou la technologie. Elle naît de l’intérieur, motivé par le désir profond de se transformer pour devenir un meilleur être humain. »
citation du Dalaï Lama dans : « Mon autobiographie spirituelle ». Recueillie par Sophie Stril-Rever